•  Death Note

    (12 tomes + 1)

    Tsugumi Ohba (sénario) et Takeshi Obata (dessin)

    Death Note, de Tsugumi Ohba (sénario) et Takeshi Obata (dessin)

    Oui, je sais, ce n'est pas une couverture, ce sont seulement les tranches de tous les livres de la série... Mais c'est pensé que c'était mieux que vous mettre les couvertures de tous les bouquins, ça aurait fait beaucoup d'images d'un coup ^^'

    Titre en VO : death note

    Année de la première publication (en France) : entre 2007 et 2009

    Editeur : Kana, collection dark

    Site de l’éditeur : http://www.kana.fr/mangas/?tab=collection&collection=dark-kana

    Site de l’auteur : non trouvé

    Ma note : 9/10

    Publique conseillé : public averti, assez psychologique, ne pas avoir peur d'aborder des thèmes pas joyeux et des questions éthiques.

    Quatrième de couverture :

    Light Yagami ramasse un étrange carnet oublié dans la cour de son lycée. Selon les instructions du carnet, la personne dont le nom est écrit dans les pages du Death Note mourra dans les 40 secondes !! Quelques jours plus tard, Light fait la connaissance de l’ancien propriétaire du carnet : Ryûk, un dieu de la mort ! Poussé par l’ennui, il a fait entrer le carnet sur terre. Ryûk découvre alors que Light a déjà commencé à remplir son carnet…

     

    Mon avis :

    Pour cette fois, je chronique une série complète.

    Je fais ce choix de faire tous les tomes d'un coup, car un seul tome de ce manga, je trouve que c'est trop léger pour une chronique. Et puis, ça me permets aussi d'aborder de façon plus global le fond de l'histoire.

     

    Bon, déjà, l'histoire.

    Un carnet « tombé du ciel ». Ou plutôt laissé tomber par un dieu de la mort, de façon volontaire, le dieu en question s'ennuyait et voulait voir ce que ça donnerait.

    En effet, c'est un carnet particulier. Il s'agit d'un death note. (Soit un cahier de la mort, mais c'est moins classe en français. Et puis, même dans le pays d'origine, le Japon, où prend place l'histoire, son nom est bien donné en anglais, c'est volontaire de la part des auteurs.)

    Un death note, c'est un carnet qui permet de donner la mort. C'est-à-dire que si quelqu'un écrit le nom d'une personne dans ce carnet, cette dernière mourra. (La façon de mourir est soumise à quelques règles et peut être modifiée, mais je n'aborderais pas ce point, je vous laisse les découvrir, et ce n'est pas nécessaire pour la chronique.) Autrement dit, une arme redoutablement mortelle.

    Ce carnet, c'est Light Yagami qui l'a trouvé. Ce lycéen a un idéal, il souhaiterai créer un monde sans criminel. Alors, la curiosité étant le propre de l'homme, l'adolescent teste le cahier en y écrivant le nom d'un criminel. Et ça marche. Alors, il entreprend de punir les criminels qui le méritent. Dans le but de créer un monde nouveau, un monde où règne la paix.

    Mais cette vague de mort parmi les pires criminels du monde attire l'attention des autorités. Et un détective privé, qui se fait appelé L et dont l'identité est inconnu de tous, va entrer en confrontation avec Light, que l'opinion publique a surnommé Kira. Une lutte s'engage, c'est au premier qui découvrira qui est l'autre.

     

    Bon, l'histoire, c'est ça. (Enfin, vous vous doutez que sur 12 tomes, il y a plus que ça derrière, mais je vais pas vous spoiler non plus...) Bref, voilà les bases. Pour les personnages, je ne vais pas m'étendre dessus, parce que je peux difficilement le faire sans vous spoiler, et ça m'embêterai. Donc je ne vais pas les détailler.

    Mais ça ne m'empêche pas de dire qu'ils sont creusés, travaillés d'un point de vue psychologique. Qu'on a du mal à ne pas plonger dans l'histoire, et ses cotés sombres. Les deux personnages principaux, Kira-Light et L sont tous deux très intelligents, et jouent une véritable partie d'échec dont ils planifient leurs coups longtemps à l'avance dans le but de se piéger l'un l'autre. Ils ont un caractère différent, l'un charismatique et l'autre négligé, l'un social et l'autre solitaire,... Le même but (se débarrasser de criminels), mais pas la même façon de faire, pas le même éthique (L ne tuera pas, mais n'allez pas croire que c'est un ange pour autant, hein, loin de là... Bref, on arrive à la question de savoir si la fin vaut les moyens...). Et tous deux se ressemblent par leur façon de penser, leur intelligence. Je dirai même qu'ils s'entendent bien à un moment donné, qu'ils sont presque amis (enfin, en apparence).

    Et tous les personnages ont leur part, sont creusés, sont intéressants à découvrir. Chacun a sa motivation, sa façon de faire, son éthique.

     

    Les dessins valent le coup d’œil aussi.

    Régulièrement, selon la mise en page, on a des extraits des règles du death note, ce que je trouve intéressant, j'ai bien aimé cette façon de faire des auteurs pour nous plonger dans l'univers.

     

    En bref, j'ai beaucoup aimé, je me suis plongée dedans, c'est une amie qui me les a prêté, et je les ai tous très vite lu.

     

    Mais ce sur quoi j'ai envie de revenir (et une des raisons pour lesquelles j'ai fait une seule chronique pour la série entière), c'est ce qu'il y a derrière. En effet, si le but de Light est louable, sa façon de faire est plus que discutable d'un point de vue éthique. La fin en vaut-elle les moyens ?

    Sans donner mon avis pour le moment, je vais vous faire un peu de philo, parce que j'ai trouver que c'était le meilleur exemple que j'ai jamais vu pour parler de l'éthique de la vertu, de l'éthique déontologique de l'éthique conséquentialiste. Ma prof de l'année dernière avait beau être une très bonne prof et être intéressante, ses exemples ne valaient pas ce manga. (Si vous voulez passer sur la philo, je ne vous en voudrais pas, je vous laisse aller directement à l'extrait wink2 Il est a noté que la réflexion a suivre est la mienne, et uniquement la mienne. Les auteurs vise avant tout une histoire de manipulations et de guerre psychologique, ce que je trouve un pari réussi haut la main. Ils laissent aussi quelques petits mystère ça et là pour nous laisser réfléchir et tirer les conclusions que l'on préfère... Mais ne nous demandent pas d'aller sur les considérations que j'expose ci dessous.)

    L'étique déontologique (Kant), c'est que l'action est éthique/moralement bonne si elle est conforme au devoir, à ce que nous dicte notre conscience. Dans ce point de vue là, l'action de Kira de tuer des gens, même si ce sont des criminels et que l'objectif poursuivi est un monde sans crimes, n'est pas bonne, parce que tuer des gens n'est pas moral. Pas trop compliqué.

    ► Si on prend l'étique conséquentialiste (Bentham et Mill), c'est exactement l'inverse. Là, une action est morale si les conséquences sont bonnes. Hors, obtenir un monde de paix, sans crimes, c'est tout de même de bonnes conséquences, non ? Donc si on se place dans ce point de vue là, l'action de Light-Kira est tout à fait éthique.

    Vous en dites quoi ? Comment on départage dans tout ça ? Parce que là, on a deux points de vue opposés, avec des conclusions opposées. Problématique. Et personnellement, je ne suis adepte d'aucun de ces deux modes de pensée.

    ► Alors je vais maintenant vous donner la version de l'éthique que je préfère : l'éthique de la vertu. (Vive Aristote.) Ici, une action est bonne si les conséquences sont bonnes et que l'action en elle même est adapté à la situation.

    Dans le cas qui nous occupe, une des deux conditions est remplie (le but est bon), mais pour l'autre, à votre avis, est-ce qu'on peut considérer que tuer les criminels est adapté à la situation ? Est-ce que le moyen est bon pour obtenir le résultat ? Ou plutôt, est-ce que le moyen est approprié ? Et bien là, je vais vous dire que pour moi, le moyen est carrément disproportionné. Mais ce n'est que mon avis, parce que même si je préfère Aristote, une partie des théorie de Kant me plaît aussi, et que ma morale personnelle fait que je trouve que ce n'est juste pas possible de faire un truc pareil. Sans compter que je voue une grande importance à la vie humaine (je ne suis pas étudiante en médecine pour rien...).

     

    Mais il n'empêche que ce manga m'a fait réfléchir, parce que oui, même si je ne suis pas d'accord avec ce que fait Light-Kira, je comprends son point de vue. Et j'ai trouvé extrêmement intéressante cette occasion de pousser les limites du conséquentialisme aussi loin. Définitivement, ce n'est pas ma philosophie de vie, mais tout de même, d'un point de vue intellectuel, pour ma réflexion personnel, j'ai adoré.

    Si vous voulez me donner votre avis, je suis toute ouïe !

     

    En bref, j'ai adoré, absolument tout de A à Z. Je ne reviendrais pas sur le tome 13, qui complète la série avec des trucs sympas, mais ne fait pas partie de l'histoire.

    Il existe une animé, j'irais peut-être le regarder, mais pour le moment, je ne sais pas ce qu'il vaut.

     

    Extrait : (choix : trouvé sur internet, la rencontre de Light avec son dieu de la mort)

     

     

    On adore : Le concept, la psychologie des personnages, les réflexions philosophiques que l'on peut voir derrière (sans obligation aucune), l'histoire en elle même, les dessins (j'ai toujours trouvé les dessins de manga beaux, même si je n'en lis pas beaucoup), et je ne suis pas sûre de ne pas en avoir oublier...

    On regrette : Rien !

    Jiji


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  •  

    Elementary

    Saison 2

     

    Elementary, saison 2

     

    Réalisateur : Robert Doherty

    Acteurs principaux :

    *Jonny Lee Miller, dans le rôle de Sherlock Holmes

    *Lucy Liu, dans le rôle de la chirurgienne Joan Watson

    *Jon Michael Hill, dans le rôle de l’inspecteur Marcus Bell

    *Aidan Quinn, dans le rôle du capitaine Thomas Gregson

    *Nathalie Dormer, dans le rôole d’Irène Adler (ex petite amie de Sherlock)

    *Rhys Ifans, dans le rôle de Mycroft Holmes (frère de Sherlock)

    *Sean Pertwee, dans le rôle de l’inspecteur Lestrade

    Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=bjN-kuaip5Y

    Durée d’un épisode : 43 minutes

    Nombre d’épisode : 24

    Ma note : 8/10

    Résumé :

    Le célèbre détective venu de Londres, Sherlock Holmes, habite à New York. Tout juste sorti d'une cure de désintoxication, il est contraint de cohabiter avec son parrain de sobriété, le Dr Joan Watson, ancienne chirurgienne reconvertie dans l'assistanat. Les capacités d'observation et de déduction d'Holmes et l'expertise médicale de Watson aide à résoudre les affaires les plus impossibles du NYPD.

     

    Mon avis :

    Contrairement à la première saison, je n’ai pas eu de mal à m’immerger dans cette suite.

     

     

    Sherlock et Watson continuent leur collaboration pour aider la police de New-York. Ils vont se retrouver à résoudre d’innombrables enquêtes toutes plus insolubles les unes que les autres…

     

     

    Encore une fois, les acteurs jouent bien. Sherlock est toujours aussi particulier et Joan est empathique. Leurs collègues sont présents et l’on va découvrir davantage de leur vie personnelle.

    Nous découvrons de nouveaux personnages comme Mycroft, le frère de Sherlock.

     

     

    L’univers est très noir, on sent la tension dans les différentes affaires. Les derniers épisodes ont un lien entre elles et clôturent bien cette saison 2.

     

     

    La fin donne envie de poursuivre !

     

     

    Malgré tout, j’ai trouvé le rythme assez lent sur certaines enquêtes.

     

     

    En résumé, une bonne suite.

     

     

    On adore : Les acteurs, les enquêtes, l’univers, la fin.

    On regrette : Le rythme assez lent à certains moments.

     

     

                                                                                                      Debo

     


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  • Night school

    Tome 1

    C.J. Daugherty

     

    Night school, tome 1, de C.J. Daugherty

    PODCAST : https://youtu.be/sfbMCWDbG0c

     

    Titre en VO : Night School

    Année de la première publication (France) : 2012

    Nombre de pages : 466

    Editeur : Robert Laffont, collection R

    Site de l’éditeur : https://www.lisez.com/robert-laffont/2

    ISBN : 978-2-221-13232-6 (format kindle)

    Site de l’auteur : https://christidaugherty.com/

    Ma note : 7/10

    Public conseillé : Adolescents entre 12 et 15 ans

    Quatrième de couverture :

    Qui croire quand tout le monde vous ment ?
    Allie Sheridan déteste son lycée. Son grand frère a disparu. Elle vient d'être arrêtée. Une énième fois. C’en est trop pour ses parents qui l’envoient dans un internat aux règles quasi militaire.
    Contre toute attente, Allie s’y plaît. Elle se fait des amis et rencontre Carter, un garçon solitaire et ténébreux, aussi fascinant que difficile à apprivoiser…
    Mais l'école privée Cimmeria n'a vraiment rien d'ordinaire. L’établissement est fréquenté par un fascinant mélange de surdoués, de rebelles et d'enfants de millionnaires. Plus étrange, certains élèves sont recrutés par le très discrète « Night School », dont les dangereuses activités et les rituels nocturnes demeurent un mystère pour qui n'y participe pas.
    Allie en est convaincue : ses camarades, ses professeurs, et peut être même ses parents, lui cachent d'inavouables secrets. Elle devra vite choisir à qui se fier, et surtout qui aimer.

     

     

    Mon avis :

    Cela fait des années que ce premier tome est dans ma PAL et je l’ai relativement bien apprécié.

    Le résumé étant assez long, je ne vous en dirais pas plus.

     

     

    Les personnages sont attachants, même s’ils sont un peu clichés.

    Allie ou Alyson est une jeune fille rebelle qui s’est fait expulsée de plusieurs lycées. Elle est courageuse, ne se laisse pas « marcher sur les pieds ». Malgré tout, elle se laisse vite submergé par ses sentiments envers deux garçons.

     

     

    Jo est la meilleure amie de l’héroïne. Elle va la prendre sous son aile et l’aide à s’acclimater à sa nouvelle vie. Très intelligente, elle est fragile psychologiquement et sa relation avec ses parents est compliqué.

     

     

    Carter est un garçon rebelle mais protecteur. Il est plein de gentillesse et veut dévoiler à Allie ce qui se passe dans l’école mais ne le peut pas.

     

     

    Sylvain est le deuxième garçon qui gravite autour de la jeune fille. Attentionné, parlant avec un accent français très prononcé, il cache des secrets.

     

     

    Katie est la pimbêche de l’école mais elle va se révéler plus sympathique vers la fin.

     

     

    Isabelle, la directrice va tout de suite s’attacher à Allie. Elle dirige l’établissement d’une « main de fer dans un gant de velours ».

     

     

    L’écriture de l’autrice est simple mais efficace. Les chapitres sont longs.

     

     

    La fin est correcte et donne envie de connaître la suite.

     

     

    Par contre, le triangle amoureux Allie-Sylvain-Carter est pénible car la jeune fille est un peu girouette.

    L’action est longue à se mettre en place, on sent que ce roman est introductif.

     

     

    En résumé, une bonne lecture !

     

     

    Extrait : (choix : au hasard)

    « Tant qu'ils existeront tous les deux sur la même planète, rien ne pourra le séparer d'elle. Il est amoureux d'elle, mais cela va au-delà. Elle est tout pour lui. Il est persuadé qu'ils sont faits l'un pour l'autre, mais elle, non. Alors il va consacrer sa vie entière à essayer de l'en convaincre. »

     

     

    On adore : L’écriture, les personnages, la fin

    On regrette : L’action qui met du temps à se mettre en place, les chapitres longs, le triangle amoureux.

     

                                                                                                       Debo


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  • November 9

    Colleen Hoover

     

    Titre en VO : november 9

    Année de la première publication (en France) : 2017

    Nombre de pages : 384

    Editeur : Pocket

    Site de l’éditeur : https://www.lisez.com/livre-de-poche/november-9/9782266270069

    ISBN : 978-2-26627-006-9 (format papier)

    Site de l’auteur : https://www.colleenhoover.com/

    Ma note : 9,5/10

    Publique conseillé : Aimant la romance. Attention, certaines scènes explicites ne conviennent pas aux plus jeunes.

    Quatrième de couverture :

    Fallon et Ben se rencontrent par hasard alors que leur vie est en train de changer.
    La jeune femme est sur le point d’aller s’installer à New York où elle espère poursuivre une carrière d’actrice au théâtre. Ben veut devenir écrivain.
    Ils se croisent comme des étoiles filantes mais l’intensité de ce qu’ils partagent les pousse à se fixer un rendez-vous annuel, le neuf novembre.
    Fallon devient alors la source d’inspiration du roman de Ben. Chaque rendez-vous est une mine d’informations pour lui et, pour tous les deux, c’est le moyen de faire le point sur leur vie.
    Jusqu’au jour, un neuf novembre évidemment, où Fallon se met à douter de ce que Ben lui raconte sur lui-même. Peut-il avoir inventé sa vie comme un roman ? Et pourquoi ferait-il une chose pareille ?

     

    Mon avis :

    Voilà une romance qui me tentait depuis un petit moment.

    L'histoire de Ben et Fallon m'a énormément plu.

     

    Fallon est une fille avec un certain caractère, bien qu'un accident datant de deux ans lui ai fait perdre toute sa confiance en elle. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle compte partir de Los Angeles pour New-York, pour se reconstruire, elle a besoin de s'éloigner.

    C'est depuis cet accident qu'elle a des relations compliqué avec son père, et le début du roman se joue lorsqu'elle lui annonce qu'elle part, et que ce dernier ne la soutient absolument pas, et dit des choses maladroites (voir cruelles). C'est lorsque ce dernier remue le couteau dans la plaie en rappelant à Fallon le vide de ses relations sentimentales que Ben intervient. Il se fait passer pour son petit copain auprès de son père pour lui clouer le bec. C'est un parfait inconnu, et pourtant, il prend la défense de la jeune fille.

    De là, les deux jeunes gens passent la journée ensemble, une journée magique, pleine de rires, aussi de belles paroles et d'encouragement. Fallon refuse de lui donner ses coordonnées, car elle veut vraiment démarrer sa nouvelle vie à New-York et a peur qu'échanger avec lui l'éloigne de son but. Mais c'est une telle alchimie entre eux qu'il conviennent de se revoir tous les neuf novembre pour les cinq ans à venir et de voir où ils en seront respectivement après ces cinq ans, lorsqu'ils auront 23 ans, et un peu plus d'expérience dans la vie.

     

    Voilà donc pour le début de l'histoire, ce concept de se voir une fois par an pour voir ce qu'il adviendra m'a tout de suite plu.

    Les personnages principaux sont donc Fallon et Ben évidemment, et je me contenterai de présenter ces deux là.

     

    Fallon est un fille qui a un certain caractère pour tenir tête à son père, mais qui a un énorme manque de confiance en elle à la suite d'un accident survenu deux ans plus tôt. Avant cet événement, elle était actrice dans une série télévisée, et elle rêve de continuer ce métier d'actrice, d'où le fait qu'elle veuille tenter sa chance à Brodway, cette fois-ci sur les planches de théâtre. Et petit à petit au court du livre, elle retrouvera une partie de sa confiance perdue, elle réapprendra, en partie grâce à Ben, à être elle même et à ne plus se cacher. Elle est aussi intelligente, et observatrice.

     

    Ben est un étudiant, et rêve de devenir écrivain. Il a tout de suite trouver Fallon magnifique, il est immédiatement tombé sous son charme. Il est persévérant. Il a un certain humour que j'ai bien aimé. Je l'ai aussi trouvé très touchant. Il a aussi ses secrets, qui se révéleront sur le tard du livre, même si on le sent dès le début. Des secrets qui expliqueront beaucoup de choses, qui sont bouleversants, et dévoilées d'une façon particulière qui m'a touchée. En les relisant j'ai même été relire notamment une scène du début pour les voir avec un œil neuf. Bref, c'est un personnage complexe et intéressant.

     

    Et la relation qui se tisse entre les deux, ces moments qu'ils partagent, profonds, intenses, et à la fois fugaces, sont un régal à lire. Le fait de retrouver les personnages à chaque fois avec un an de décalage, ça permet de voir leur évolution, de les voir mûrir au fur et à mesure qu'ils grandissent, c'est très appréciable.

    De plus, dans chaque chapitre, on alterne les points de vue, ce qui nous permet de voir réellement l'évolution des deux personnages. Et d'être dans la tête du bon personnage aux moments cruciaux du bouquin, pour amener les révélations (ou les suspens) le mieux possible.

     

    Ce livre est pour moi un quasi coup de cœur. J'ai vraiment adoré ma lecture, j'ai passé un super moment, la plume est on ne peut plus agréable, ça se lit très bien, très fluide.

    C'est une romance, très belle, et qui en plus laisse place à un réel développement des personnages, et également a une intrigue intriquée avec la romance, une intrigue prenante avant son lot de secrets et de révélations.

     

    Extrait : (choix : J'en mets deux. La première parce que ça témoigne de la relation entre les deux personnages, de l'humour dont ils peuvent faire preuve ensemble. La deuxième, juste parce que j'ai envie.)

    « - Tu penses à des trucs salaces...
    - Pas du tout !
    - Fallon. Ça fait deux heures qu'on sort ensemble, maintenant. Je lis en toi comme dans un livre ouvert et là, je dirais que c'est un livre érotique. »

     

    « - Et, d’après vous, comment est-ce que je vois le monde, au juste, Monsieur Kessler?
    - Avec les œillères d’un crétin arrogant. »

     

    On adore : Les personnages et leur développement, l'intrigue, les secrets, l'histoire entière.

    On regrette : Rien.

    Jiji


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  •  Un détective très très très spécial

    Romain Puértolas

     

    Titre en VO : un détective très très très spécial

    Année de la première publication (en France) : 2017

    Nombre de pages : 131

    Editeur : La joie de lire

    Site de l’éditeur : https://www.lajoiedelire.ch/livre/detective-tres-tres-tres-special/

    ISBN : 978-2-88908-380-0 (format papier)

    Site de l’auteur : https://www.romainpuertolas.com/

    Ma note : 7/10

    Publique conseillé : je le conseille aux plus jeunes, car c'est une façon pédagogique et intéressante d'aborder le thème de la différence avec l'autre et de la maladie. Mais ce livre peut bien entendu se lire à tout âge.

    Quatrième de couverture :

    Gaspard, brillant trisomique de trente ans d’une curiosité insatiable, vit chez ses parents qu’il adore et cumule deux emplois : vendeur dans une boutique de souvenirs made in China le matin et renifleur d’aisselles pour un fabriquant de déodorant le soir. Mais suite à un tragique accident, ses deux patrons disparaissent et il se retrouve sans emploi du jour au lendemain. Que faire maintenant ? Quel métier exercer ? Détective privé ? Pour Gaspard ce serait le métier idéal. Il réussit d’ailleurs à se faire recruter par un cabinet de détective privé pour enquêter sur la mystérieuse mort d’un patient dans un centre d’éducation spécialisé… Son handicap sera pour une fois un atout.

    Mais la vérité n’est pas toujours celle que l’on croit…

     

    Mon avis :

    Nous allons parlé de l'histoire de Gaspard, atteint du syndrome de Down (c'est-à-dire de trisomie 21).

    C'est un trentenaire qui vit chez ses parents, et qui travaille comme vendeur dans un magasin de souvenir, et comme renifleur dans une entreprise fabriquant des déodorants. Effectivement, il a un nez particulièrement fin.

    Bref, un jeune homme qui vit sa vie, avec son handicap, à peu près normalement. Toujours enfant dans sa tête malgré ses trente ans, ce qui est dû à sa maladie, et c'est quelque chose de très bien retranscrit dans le livre.

    Un jour, ses des patrons meurent dans le même accident, et Gaspard se retrouve sans emploi. Il va alors chercher à devenir détective privé, faisant valoir sa particularité comme un atout. En effet, quand un détective a besoin de se déguiser pour passer inaperçu, personne ne se méfie d'un trisomique, puisque c'est quelque chose qu'on ne peut pas feindre. Il se verra d'abord refuser l'emploi, puis il sera rappeler quelques jours plus tard pour une enquête qui doit se dérouler dans un établissement d'éducation spécialisé. Il pourra passer inaperçu et enquêter.

     

    Gaspard est un homme à l'esprit enfantin, curieux de tout (par exemple, se demandant quel est le meilleur endroit sur terre pour réaliser le moonwalk). L'auteur nous fait partager sa façon de penser. On se sent proche de lui tout au long du roman. Il a son monde à lui dans sa tête qui le rend touchant et attendrissant. J'ai beaucoup apprécié le personnage.

    Cette curiosité du personnage nous laisse aussi apprendre quelques faits inutiles mais sympathiques, ce que j'ai apprécié. (Vous saviez que la personne atteinte du syndrome de Down qui a vécu le plus longtemps avait 83 ans ? Ou que certains rhinocéros avait des cornes rouge pour éviter le braconnage?)

     

    L'histoire met un peu de temps à démarrer au début (et pourtant, je suis moins difficile que Debo sur ce point, c'est dire). L'humour n'est pas excessivement drôle, ce sont plutôt des tentatives qui m'ont à peine fait sourire. Mais un humour qui plairait probablement à des plus jeunes que moi.

    Elle laisse aussi place à quelques situations plutôt loufoques, parfois fantasques.

    Elle se déroule plus ou moins en trois parties. La première pour poser le décors, la deuxième pour l'enquête, et la dernière, qui ne sont que les quelques dernières pages, pour un retournement de situation final très inattendu, qui je pense me marquera un moment.

     

    Comme conclusion de ce livre, c'est un récit qui encourage à la tolérance et au vivre ensemble. Son handicap n'empêche pas Gaspard d'être le héros du livre. Ça ne l'empêche pas de vivre sa vie. Même si on découvre à la fin du livre que sa vie est très différente de celle qui est présentée au début, ça n'empêche pas cela d'être possible.

     

    C'est un livre qui se lit facilement, rapidement (j'ai dû y passé deux petites heures). Que l'on peut faire lire à des jeunes, bonne approche pédagogique sur la tolérance d'autrui, mm s'il est différent de soi. Toutefois, je pense judicieux, pour les plus jeunes, de ne pas les laisser lire tout seul, mais avec un adulte, pour qu'ils comprennent bien.

     

    Et le retournement final, s'il est vraiment intéressant, si c'est ce qui donne sa raison d'être au livre, m'a tout de même laissé un goût doux-amère. Magistral d'un point de vue fictif, je l'ai moins bien perçu moi même selon mon éthique personnelle. Toutefois, cette fin est libre dans le sens où plusieurs interprétations son possibles. Mais l'interprétation qui m'est venue en premier ne m'a pas plu, je dois l'avouer.

     

    Extrait : (choix : Je ne sais pas. J'ai juste su en le lisant que ce serait celui-là.)

    « J'ai inclus dans la liste le nom d'Ingvar Kamprad, le fondateur visionnaire d'IKEA. (…) Aujourd'hui, il paraît qu'un bébé sur dix est conçu dans un de ses lits en bois de pin. Je n'ai jamais demandé à mes parents si c'était le cas pour moi, ce qui expliquerait bien des choses, surtout le fait que mes gènes aient été livrés en kit à la naissance. J'ai un chromosomes de trop, comme cette pièce de trop qu'il nous reste dans les mains quand on a monté une armoire IKEA et dont on ne sait que faire. »

     

    On adore : Le fait de montrer ce personnage différent, sa façon de penser un peu à part, et le message sur la tolérance que l'on souhaite faire passer.

    On regrette : La fin, bien que surprenante, laisse place à une interprétation difficile à admettre de mon point de vue. Cette fin et à la fois très positive, mais en même temps teintée de négatif.

    Jiji


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