• Le secret d'Edymion Spring, de Matthew skelton

    Le secret d’Endymion Spring

    Matthew Skelton 

     

      

     

    Titre en VO : Endymion Spring

    Editeur : Pocket Jeunesse

    Site de l’auteur : http://blog.matthewskelton.net/

    Ma note : 6,5

    Publique conseillé : A partir de 13-14 ans, garçons comme filles. Avant, c’est peut-être un peu trop plein de détail qui font qu’on pourrait se mélanger sérieusement les pinceaux. 

    Quatrième de couverture :

    Quel est le mystère d’Endymion Spring ?

    Un jeune apprenti muet porteur d’un terrible secret ?

    Un ouvrage aux pages invisibles écrit sur une peau de dragon ?

    Un moyen d’accéder au pouvoir absolu grâce à un savoir interdit ?

    Ce livre contient tout les réponses.

    Lisez-le…à vos risques et périls !

     

    Mon avis :

    L’auteur nous emmène à travers ce livre vers deux histoires très différentes et pourtant étroitement liées.

    Tout d’abord vers Blake, un jeune garçon dont la mère se préoccupe énormément de son travail et de ses recherches, qui doit donc s’occuper de sa petite sœur Duck, celle que tout le monde trouve génial, comparée à lui, le cancre.

    Et bien sûr, le deuxième personnage est Endymion Spring. Le jeune apprenti muet de Herr Gutenberg.

    Leur histoire se passe à deux époques bien différentes, maintenant pour l’un, en 1453 pour l’autre. Ainsi qu’en des lieux différents, à Oxford pour le premier, à Mayence pour le second.

    Toutefois, ils sont reliés par un livre. Et pas n’importe lequel…

    L’auteur a sut inclure dans un cadre historique très précis (Gutenberg est l’inventeur de l’imprimerie en 1452, à Mayence, en Allemagne) du fantastique et une intrigue très bien ficelée.

    Effectivement, l’histoire nous entraine et nous retient de façon invisible. C'est-à-dire que l’on suit le fil de la lecture sans se douter que lorsque l’on fera une pause, on réfléchira à la suite, sans se sortir le livre de la tête. Ainsi, même si parfois l’histoire se fait un peu longue, le suspens nous poursuit jusqu’à la fin.

    De plus, chaque détail est exploité, jusqu’au plus infime que l’on a oublié jusqu’à ce qu’il soit ré-évoqué. C’est agréable, un livre qui n’oublie pas la moitié des choses en route.

    Les personnages, eux, sont biens faits, et attachants.

    Blake donne envie de l’aider. On voudrait tant faire en sorte que ça aille mieux entre ses parents, que sa mère soit présente pour lui. C’est un garçon calme, qui prête attention à ce qu’il voit.

    Et puis, la façon dont il se comporte avec le livre nous montre aussi le puissance de celui-ci. Comment quelqu’un que l’école insupporte, pour qui les livres sont incompréhensibles, qui se sent toujours inférieur à sa petite sœur par rapport à ça, pourrait attacher une tel importance à un livre si l’ouvrage lui-même ne l’y pousse pas ?

    Sa petite sœur, Duck, pousse à la sympathie. Elle est parfois un peu insolente, mais très intelligente et malicieuse. Son imperméable jaune (qui lui vaut son surnom) et sa curiosité font d’elle une enfant pétillante. Elle suit son frère dans la résolution de l’énigme du livre par jalousie au départ, et ensuite parce que son frère fini par s’y faire. Et puis il l’aime bien, c’est ça sœur, même s’il la jalouse un peu.

    Dans le passé, Endymion Spring est quelqu’un d’intelligent, de manuel, mais il n’est pas sportif, il est plutôt calme. Il est aussi très attaché à Mayence. On ne connait pas le passé de se personnage ou très peu, et on ne connait pas son avenir car si tout les personnages qui l’entourent sont tirés de l’histoire réel, lui est né dans l’imagination de l’auteur.

    Les personnages secondaires sont également assez creusés. Fust, par exemple, est angoissant. Certains passages méritent d’être lus seul, emmitouflé dans une couverture, devant la cheminée.

    Juliet, la mère de Blake, est une mère assez autoritaire quand elle est là et pourtant souvent absente. Une passionnée de livre.

    Diana (elle travail à la bibliothèque d’Oxford), quant à elle, est un personnage mystérieux, mais c’est tout à fait normal.

    Le professeur Jolyon est assez sympathique. Il donne envie d’avoir cours avec lui.

    Peut-être Peter (un ami d’Endymion) manque-t-il un peu de profondeur.

    Quant aux personnages que l’ont pourraient qualifier de figurants, ils sont eux aussi assez bien faits. Et ils ont une utilité. Riens n’est laissé au hasard. Même le chat de la bibliothèque, Méphistophélèse (drôle de nom, vous en conviendrez) est utile.

    En conclusion, c’est une lecture agréable, avec des personnages attachants, un suspens assez présent pour nous donné envie d’allez à la fin du livre mais qui n’est pourtant pas à la base de l’histoire, et un style fluide malgré quelques longueurs.

     

    Extrait : (choix : ce passage présente plutôt bien le personnage)

    « Le garçon se pencha pour ramasser le volume tombé à terre. Il s’arrêta net : et s’il s’agissait du livre qui l’avait agressé ?

    « Impossible, songea-t-il. Les livres n’agressent pas. Ils ennuient, ils échappent à la compréhension, ils se couvrent de poussière… Ils n’agressent pas. Ce sont des objet, pas des être vivants ! » D’autant que ce volume n’avait pas l’air dangereux pour un sou, avec sa couverture fatiguée et craquelée, qui rappelait la texture des vieux gants de cuir.

    C’était bien de se raconter des histoires. Mais s’il se mettait à y croire, Blake ne serait plus seulement dérangeant pour sa mère : il serait « dérangé » tout court ! »

     

    On adore : Les personnages, le cadre historique bien choisis, et la façon dont l’histoire est incluse, ce qui la rend presque réaliste (raison pour laquelle je la mets en historique et non en fantastique).

    On regrette : Quelques longueurs.

     


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