• Entre chiens et loups, malorie blackman

    Entre chiens et loups

    Malorie Blackman

    entre chiens et loups, malorie blackman  

          

     

    Titre en VO : Noughts and Crosses

    Editeur : Macadam

    Site de l’auteur : http://www.malorieblackman.co.uk/

    Ma note : 8

    Quatrième de couverture :

    Callum m’a regardée. Je ne savais pas, avant cela, à quel point un regard pouvait être physique. Calum m’a caressé les joues, puis sa main a touchées mes lèvres et mon nez et mon front. J’ai fermé les yeux et je l’ai senti effleurer mes paupières. Puis ses lèvres ont pris le relais et ont à leur tour explorées mon visage. Nous allions faire durer ce moment. Le faire durer une éternité. Callum avait raison : nous étions ici et maintenant. C’était tout ce qui comptait. Je me suis laissée aller, prête à suivre Callum où il voudrait m’emmener. Au paradis. Ou en enfer.

    Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s’affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C’est un monde où Callum et Sephy n’ont pas le droit de s’aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Car il est blanc et fils d’un rebelle clandestin…

    Et s’ils changeaient le monde ?

     

    Mon avis :

    On a ici affaire au premier tome de la célèbre trilogie de Malorie Blackman. Chaque tome est basé sur un sentiment, pour celui-ci, il s’agit de l’amour. Premier tome qui est, d’ailleurs, très prometteur. L’auteur aborde un sujet important à travers une romance, à savoir le racisme, et tout ce qui s’y rapporte.

    C’est l’histoire de Callum, bientôt 16 ans, un jeune homme blanc à la vie compliquée, et de Sephy, à peine 14 ans, une fille noire, qui est du bon côté de la société et dont le père est ministre.

    Oui, parfaitement, l’auteur a inversés les rôles, ce ne sont pas les blancs mais les noires qui dirigent. Cela permet d’ailleurs de montrer que si l’histoire avait été différente, ce serai peut-être les noirs qui se montreraient supérieurs.

    Les deux personnages principaux se connaissent depuis leur enfance car la mère de Callum, Meggie Mcgrégor, travaillait pour la mère de Sephy, Mme Hadley, avant de se faire renvoyer, trois ans avant l’histoire. Depuis, les deux enfants se voient en cachette.

    Et cette année arrive un événement important. Certains enfants blancs sont admis dans les écoles noires. Callum, grâce aux cours que lui a donnés Sephy, est l’un d’entre eux. Mais ça ne se passe pas comme elle se l’imaginait. Elle voulait que cela soit bien, qu’ils puissent se voir plus souvent. Mais les enfants blancs sont rejetés, mal traités. Et elle, pour avoir essayé les aider, est frappée.

    Ainsi, l’école marque l’éloignement des deux amis. Et les problèmes familiaux de chacun n’arrangent rien.

    Callum, dont la mère ne travaille pas, dont la sœur Lynette est folle depuis un accident de voiture, dont le frère Jude ne lui fait pas confiance et se montre méprisant pour cacher qu’il est jaloux. Dont la vie est un enfer parce qu’il est blanc et que les noirs le regardent comme un moins que rien.

    Sephy, dont la mère est alcoolique, dont le père est absent, qui n’est pas proche de sa sœur Minnie, et qui voit le noir au lieu de voir sa chance comparé à son ami.

    Les personnages sont bien faits. Sephy dans le rôle de la petite riche dont la famille cache tous ses problèmes, de la petite innocente maladroite et pleine d’espoir, et vraiment bien. On perçoit son évolution tout au long du livre.

    Callum, désillusionné dès le départ, qui finit dans la haine pour oublier l’amour, dont on suit également la chute.

    Minnie, la sœur de Sephy qui l’aime un peu quand même mais ne le montre pas du tout.

    Lynette, enfermé dans son monde, au milieu d’illusions bien à elle, et touchante. D’autant plus quand on découvre enfin les circonstances de l’accident.

    Jude est juste plein de haine. La haine de noirs, des règles, de son monde.

    Le racisme est abordé avec souplesse et rigueur à la fois. L’auteur sait faire réfléchir sur nos opinions. L’écriture est fluide. Ça se lit comme on mange des petits marrons glacés.

    On alterne les deux points de vus. Ainsi, on a deux visions des choses à la fois très différente et quand même un peu proche.

    Ce livre vaut vraiment le détour selon moi.

     

    Extrait : (choix : c’est le début d’un quelque chose qu’ils ne soupçonnent pas)

    « — Quoi ?

    — Est-ce que je peux t’embrasser ?

    — Pourquoi ?

    — Pour voir ce que ça fait, a répliqué Callum.

    Berk ! Double berk ! Mon nez s’est plissé malgré moi. S’embrasser ? Pourquoi est-ce que mon meilleur ami avait tout à coup envie d’un truc aussi… débile ?

    — Tu en as vraiment envie ? ai-je grimacé. »

     

    On adore : Le sujet abordé, le style, les visions des choses, l’histoire en elle-même.

    On regrette : Peut-être un peu plus de tendresse entre les deux lors l’épisode de l’enlèvement.

    Chronique du tome 2 : http://oceanlivresque.eklablog.fr/la-couleur-de-la-haine-malorie-blackman-a105433748

    Chronique du tome 3 : http://oceanlivresque.eklablog.fr/le-choix-d-aimer-de-malorie-blackman-a106776826

    Chronique du tome 4 : http://oceanlivresque.eklablog.fr/le-retour-de-l-aube-de-malorie-blackman-a107506132


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  • Commentaires

    3
    Lundi 3 Mars 2014 à 14:21
    Hé bien je te le conseille !
    Jiji
    2
    Lundi 3 Mars 2014 à 14:21
    Hé bien je te le conseille !
    Jiji
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    1
    Jeudi 27 Février 2014 à 12:41

    Il est dans ma PAL, j'espère le lire cette année! :)

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