• Romans épistolaires

  •  Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patate

    Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

     

    Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

     

    Titre en VO : The guernesey literary and potato peel pie society

    Année de la première publication (en France) : 2009

    Nombre de pages : 410

    Editeur : Editions 10/18, Collection Domaine étranger

    Site de l’éditeur : https://www.lisez.com/1018/16 

    ISBN : 978-2-264-05351-0 (format papier)

    Site de l’auteur : non trouvé 

    Ma note : 9/10

    Public conseillé : je dirais que c'est assez tout public. Peut-être que les plus jeunes ne comprendront pas tout cependant.

    Quatrième de couverture : 

    1946, alors que les britanniques soignent leurs blessures de guerre, Juliet Ashton, écrivain en manque d'inspiration, entreprend une correspondance avec les membres attachants d'un cercle de Guernesey. De confidences en confidences, la page d'un nouveau roman vient peut-être de s'ouvrir pour la jeune femme, peut-être aussi celle d'une nouvelle vie... 

     

    Mon avis 

    Il s'agit là d'un livre que l'on m'a prêté il y a un moment et qu'il était temps que je lise. Et je n'ai pas été déçue.
     
    C'est donc l'histoire de Juliet, écrivaine qui vient de publier son premier livre. Il s'agit de la compilation des petits articles qu'elle a écrit pendant la guerre pour faire rire les anglais, pour, comme elle dit, rendre l'insupportable supportable. Mais maintenant, elle cherche un nouveau roman à écrire, et l'idée ne lui vient pas.
    Le hasard fait qu'un de ses anciens livres s'est retrouvé à Guernesey, et que son propriétaire actuel la contacte pour en savoir plus sur l'auteur. C'est par ce biais qu'elle va rencontrer le cercle littéraire de Guernesey. Pourquoi amateurs d'épluchures de patates ? Et bien, je vous laisse lire pour le découvrir !
    En tout cas, ça va permettre à Juliet de faire plein de rencontres. Et peut-être plus que ça, qui sait ?
    Voilà pour l'histoire.
     
    Les personnages sont nombreux, et très agréables à découvrir.
    Il y a Juliet, bien entendu, puisque c'est sa correspondance qu'on lit tout au long du livre. Une femme forte, avec du caractère, et honnête. Une femme passionnée, aussi. De livre et de littérature, évidemment, mais aussi passionnée dans la vie. J'ai apprécié la découvrir, et suivre ses relations, son histoire, son évolution.
    Il y a Sidney Stark, éditeur et ami très proche de Juliet. Un homme plus sage qu'elle, qui sait la tempérer. Assidu au travail aussi. Un ami sincère.
    Il y a Dawsey Adams, le premier membre du cercle littéraire de Guernesey à avoir une correspondance avec Juliet. Un simple proche à la base. Un homme bon, discret, qui inspire la confiance.
    Il y a aussi Isola Pribby, une femme assez excentrique, mais absolument adorable de gentillesse. Elle aime apprendre de nouvelles choses, découvrir, même si elle accorde parfois trop d'importance et de vérité à ses nouvelles connaissances. Elle sera une amie sincère pour Juliet.
    Et il y a foule d'autres personnages avec lesquels Juliet correspond. Amelia, Susan, Sophie, Eben,...
    Mais il y a aussi Elisabeth. Une femme forte, de caractère, que l'on découvre à travers la correspondance de ce livre, qui y est central sans y prendre part. J'ai apprécié faire sa connaissance de cette façon. Il y a aussi Kit, sa fille, qui est très présente, adorable et intelligente pour son âge (dû au fait qu'elle a grandit pendant la guerre?).
    Des personnages tous très attachants, avec lesquels on prend plaisir à faire connaissance au travers de leurs lettres.
     
    Le côté correspondance m'a plu. J'aime cette façon intime de rentrer dans l'histoire et de connaître les personnages. Les romans épistolaires me plaisent toujours en général. Celui là est très bien écrit. On a la correspondance de Juliet, non pas uniquement avec une seule personne mais avec tout son entourage, et je trouve cette façon d'apprendre à connaître les personnages très particulière, et appréciable.
     
    Le contexte aussi m'a beaucoup plu. On est après la seconde guerre mondiale. Donc forcément, on en parle beaucoup, ça a un très fort impact sur l'histoire. Mais le regard qui y est porté est différent de celui des romans qui se passent pendant. En effet, il y a le côté rétrospective sur les événements qui permet de voir ça différemment. J'ai bien aimé cette façon de voir les choses.
     
    On parle également beaucoup de littérature et d'amour de la lecture. C'est un sujet central. Et par lequel je me suis sentie concernée et touchée. Donc c'est un point que j'ai apprécié.
     
    Le style est très agréable à lire, le côté épistolaire rend ce style très vivant. C'est intimiste avec les personnages, on se sent proche d'eux, comme si leurs lettres nous étaient adressées. Ça se lit vite, tout seul (moins de deux jours pour les plus de 400 pages du livre). On est plongé dedans, et on n'a pas envie d'en sortir.
     
    En bref, une lecture que j'ai beaucoup apprécié, sur tous les points. On n'est pas très loin du coup de cœur. 

    Extrait : (choix : Parce que cette idée me plait.)

    "Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal."

     

    On adore : le côté intime permis par le roman épistolaire, l'histoire, les personnages attachants, le contexte historique.

    On regrette :  Que ce ne soit pas un coup de cœur

    Jiji


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  •  Le monde de Charlie

    Stephen Chbosky

     

     

    Titre en VO : The perks of being a wallflower

    Année de la première publication (en France) : 2008 sous le titre Pas raccord, 2012 avec son titre actuel

    Nombre de pages : 252

    Editeur : Sarbacane, collection exprim

    Site de l’éditeur : http://editions-sarbacane.com 

    ISBN : 978-2-84865-579-6 (grand format)

    Site de l’auteur : https://twitter.com/stephenchbosky (son twitter, j'ai pas trouvé mieux)

    Ma note : 8/10

    Publique conseillé : Adolescent.

    Quatrième de couverture : 

    Au lycée, où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge jusqu'au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, le sexe, les fêtes : c'est tout un monde que Charlie découvre...

     

    Mon avis : 

    Voilà un roman que j'ai beaucoup apprécié.

    Le gros de l'histoire est dit dans le résumé, vous n'avez pas besoin d'en savoir plus que le fait que ce soit l'histoire d'un adolescent pas vraiment bien dans sa peau, et qui va apprendre la vie.

     

    Donc, les personnages.

    Charlie, le personnage principal , est un adolescent. Arrivé en seconde, c'est dur pour tout le monde. Mais Charlie est très sensible. Un garçon qui pleure beaucoup. Et très seul, pas d'ami. Au caractère particulier. Mais attachant. Il est attachée à sa famille. C'est le genre qui pense beaucoup, au point de pouvoir se perdre dans sa propre tête. Il a des expressions  enfantines  parfois.

    Il y a sa sœur, en terminale, une fille sûre d'elle avec un certain caractère, et des idées bien arrêtées parfois. Le genre qui profite bien de son adolescence. Se rapproche de son petit frère.

    Son grand frère, première année à l'université, on le voit peu, mais Charlie tient à lui.

    Patrick est un gars bien. Il est homosexuel. Et gentil. Il aime regarder le foot. Sam est une fille adorable. Fidèle à elle même et à ses amis. Tous  deux sont frères  et sœurs  depuis le remariage de leurs parents. Et tous  deux apprécient  beaucoup Charlie. Et l'aident autant qu'ils le peuvent.

    Il y a aussi Bill, le prof de lettre de Charlie. Un homme bon qui sera important pour Charlie.

    Et pleins  d'autres , mais on ne va pas continuer, sinon on n'a pas fini.

     

    L'histoire n'est pas des plus originale , c'est juste la vie d'un adolescent. Mais c'est très bien raconter. Et l'adolescence, je trouve que c'est un thème assez important. Et on en aborde beaucoup d'autres dans ce livre, importants aussi : grandir, l'homosexualité, le sexe, le suicide, le viol,... Des thèmes assez graves même pour certains. Ils ne sont pas très approfondis, mais étant donné leur nombre c'est normal. Et ça reste un roman, donc je trouve que juste un peu, de quoi y faire penser le lecteur mais pas plus, c'est le bon dosage.

    Le style est bon. Simple, il reflète le personnage. Le roman est un roman épistolaire, mis écrit de façon particulière : Charlie écrit des lettres anonymement à quelqu'un. Donc l'autre personne ne répond pas. C'est donc un roman épistolaire à sens unique si on veut. C'est une façon d'écrire particulière. Et très appréciable. Et qui permet une expression particulière. Charlie ne raconte pas sur le moment ce qui lui arrive, et il le raconte vraiment à quelqu'un , contrairement à un roman de point de vue interne. Et il n'y a pas d'avis, pas de réponse, pas de lien entre l'expéditeur et le récepteur des lettres , donc ce n'est pas un roman épistolaire classique. C'est ce qui permet cette expression si intéressante. Le style de l'auteur et sa manière de raconter est donc vraiment intéressante et appréciable. J'ai adoré cette formule.

    Et la fin est, comment dire,... Surprenante, choquante même. Personnellement, pardonnez moi l'expression,  elle m'a laissée sur le cul.  

    C'est donc un roman qui se lit très bien, et que je conseille.

     

    Extrait : (choix : Parce que c'est on ne peut plus vrai !)

    « Du coup, je me dis que c'est pour des tas de raisons différentes qu'on est comme on est. Et qu'on les connaîtra jamais toutes, ces raisons. Mais même si on ne peut pas choisir d'où on vient, à partir de là, on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayer de se sentir bien quand on les fait. »

     

    On adore : Le style, et les thèmes abordés.

    On regrette : Je n'en sais rien.


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  •  

     Lignes de vie

    Samantha Bailly

    Lignes de vie, de Samantha Bailly

     

     

     Titre en VO :  Lignes de vie 

    Année de la première publication (France) : 2010 

    Nombre de pages : 140

    Editeur : Milady, collection Emma 

    Site de l’éditeur : http://www.milady.fr/

    ISBN : 978-2-8205-1709-8 (format kindle) 

    Site de l’auteur : http://www.samantha-bailly.com/ 

    Ma note : 10/10 

    Publique conseillé : Tout public

    Quatrième de couverture :  

    Gabrielle et Antoine n'auraient jamais dû se rencontrer et pourtant... une simple lettre anonyme va faire basculer leur destin. Le hasard ? La chance ? Tous deux vont découvrir ce que le mot confidence veut réellement dire. Peut-on s attacher à un être juste au travers de mots, peut-on changer son chemin pour un inconnu ? Nous avons tous besoin d une épaule réconfortante, aimante, mais a-t-on conscience de ce que cela implique ? De nos jours on communique essentiellement par mails, par SMS... Dans ce livre, on redécouvre le plaisir de la correspondance manuscrite, de l'ambiguïté. La peur de se dévoiler, d oser se rencontrer pour de vrai.

     

     

    Mon avis :

    Samantha Bailly est devenue depuis quelques temps mon auteur française préférée. Je n'ai encore une fois été déçue par son roman !

     

    Le résumé est assez long, je n'en ferai donc pas.

     

     

    Les personnages sont pleins de réalisme.

     

    Gabrielle, une étudiante de 21 ans en fac de psychologie est attachante. Elle est en couple depuis quelques temps avec Thomas, son petit ami. Au début, elle ne se livre pas trop dans les lettres qu'elle écrit à Antoine, mais cela va changer au fil du récit.

      

    Antoine a 27 ans. Il est journaliste mais pour l'instant de petits articles. Il est en couple avec Rose, une jeune femme divorcée.

     

    C'est lui qui va décider de commencer à envoyer des lettres à un inconnu pour savoir ce que cela fait de répondre à des "lettres papier" au lieu de mails, SMS, à l'ère du tout numérique.

     

    Thomas, le petit ami de Gabrielle est également étudiant en psychologie. On ne le voit pas réellement, Gabrielle en parle uniquement dans ses lettres.

     

    Rose, la petite amie d'Antoine est divorcée. Comme Thomas elle n'est présente que dans les lettres d'Antoine.

     

     

    Ici, l'auteur s'essaie au genre épistolaire (l'envoi de lettre entre deux personnes). Je trouve qu'elle se débrouille à la perfection. Pour moi, elle a vraiment du talent pour transmettre les émotions des personnages.

     

    Il y a une alternance de chapitre entre Gabrielle et Antoine. J'ai aimée les deux points de vue.

     

     

    En bref, j'ai adorée et vous le conseille chaudement !

     

    Extrait : (choix : beau) 

    "Aimer, c'est regarder ensemble dans la même direction. Or, la direction dans laquelle on regarde change très souvent, et alors ce que l'on croyait solide se métamorphose."

     

     

    On adore : Tout !

    On regrette : On cherche encore...


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  • Love Letters to the Dead

    Ava Dellaira 

    Love Letters to the Dead, Ava Dellaira

     

     

    Titre en VO : Love Letters to the Dead

    Année de la première publication (France) : 2014

    Nombre de pages : 319

    Editeur : Michel Lafon

    Site de l’éditeur : http://www.michel-lafon.fr/ 

    ISBN : 978-2-7499-2356-7 (format kindle)

    Site de l’auteur : http://avadellaira.com/ 

    Ma note : 6/10

    Publique conseillé : Filles et garçons à partir de 15 et plus.

    Quatrième de couverture :

    Au commencement, c'était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l'adorait. Et qu'il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour... Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s'est réellement passé, la nuit où May est décédée. Love Letters to the Dead est une lettre d'amour à la vie 

     

    Mon avis :

    C’est un roman épistolaire très touchant. Laurel va rentrer en seconde au lycée et a perdu sa sœur, May, six mois plus tôt. Un jour, son professeur d’anglais demande à la classe d’écrire une lettre à une personne décédée. A partir de ce jour, Laurel va entreprendre des conversations avec d’autres personnes  qui vont la faire grandir.

     

    Les personnages sont sympas quoique avec des clichés. Laurel est une fille touchante qui a du mal à se remettre de la mort de sa sœur mais qui évolue au fil de l’histoire. Hannah, une amie, est extravagante et cherche à se faire remarquer (dans le bon sens) pour ne pas montrer ses blessures. Nathalie, une autre amie, est calme, posée et aime beaucoup Hannah. Sky, est gentil, attentionné, il ne veut que le bien de Laurel. Amy, la tante, qui s’occupe de Laurel une semaine sur deux (les parents de la jeune fille sont séparés et sa mère vit en Californie) est une femme très croyante avec des principes mais qui adore sa nièce. Le père adore le base-ball, il est un peu « éteint » depuis la mort de sa fille aînée (quoi de plus normal) mais essaie de reprendre goût à la vie.

     

    Dans les lettres qu’elle écrit aux personnes décédées, Laurel parle du lycée mais surtout de May à qui elle pense souvent. Chaque lieu, chaque  moment lui rappelle une histoire avec sa sœur. Il y a beaucoup de références à la musique (albums, chansons…)

    Le style est agréable, l’auteur aborde des sujets importants dans la vie des lycéens (l’alcool, la sexualité, les fêtes…)

    Malgré tout, j’ai comme même eu du mal à m’attacher à l’héroïne qui est pourtant touchante.

    La fin est très belle.

     

    Je recommande quand même ce livre qui montre très bien la période difficile du deuil d’un proche mais qu’il faut savoir se relever.

     

    Extrait : (choix : très beau passage plein de réflexion)

    « Et peut-être que grandir, c'est comprendre qu'on peut être autre chose qu'un personnage qui va là où l'histoire le pousse. C'est comprendre que cette histoire, on peut aussi en être l'auteur. »

     

    On adore : Les personnages, la réflexion sur le deuil et d’autres sujets abordés au lycée, le style d’écriture.

    On regrette : Le fait de n’avoir pas réussie à m’attacher à l’héroïne.

     

     


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    Lettres de l’intérieur

    John Marsden 

       

     

     

    Titre en VO : Letters from the inside

    Editeur : Médium

    Site de l’auteur : http://www.johnmarsden.com.au/ 

    Ma note : 7,5

    Quatrième de couverture :

    C’est Mandy qui envoie la première lettre ; l’annonce de Tracey ne lui a pas particulièrement plu, elle n’a pas l’habitude de ce genre de truc, mais c’est un dimanche de pluie rasoir, et il faut bien faire quelque chose.

    Tracey lui écrit que sa réponse était la seule valable, et que même si sa ville, Prescott, est très loin d’Acacia Park, ce serair marrant de continuer et de devenir amies par correspondance.

    Au fil des semaines et des mois, les deux filles se font des confidences, se racontent leurs goûts, leur petits copains, leurs sorties, se livrent de plus en plus et s’attachent l’une à l’autre.

    Mais tout se gâte le jour où Mandy confie une lettre pour Tracey à un ami qui part en séjour linguistique au lycée de Prescott. Tracey n’a jamais été inscrite au lycée de Prescott.

     

    Mon avis : Ce roman est plutôt bien selon moi. J’ai bien aimé.

    Pour le résumé, je crois que tout est dit dans la quatrième de couverture. Elle parte à se dire des trucs complètement sans importance. Au début, elles ne sont pas sûres d’avoir une réponse, mais elles continuent. Et se livrent. Mandy parle même de son frère.

    Et puis la découverte, Tracey n’est pas à Prescott. Mandy relies ses lettres, elle trouve des incohérences, des détails qui la chiffonnent un peu. C’est vrai que les lettres de Tracey sont moins vraies que celles de Mandy. Après une explications bidons que Mandy ne croit pas, Tracey ne répond plus. Mandy la harcèle. Puis c’est la révélation. Le truc bien lourd qui pourrait plomber leur relation. Mais Mandy s’accroche. Et malgré tous, elles continuent à écrire, malgré leurs différences plus qu’énormes maintenant, malgré la trouille de Mandy, malgré certains secrets qu’est obligée de garder Tracey.

    Je trouve que l’histoire commence vraiment avec la « révélation ». Avant, c’est juste pour faire connaissance avec les personnages, surtout avec Mandy. Je me suis prise d’affection pour elle, avec sa petite naïveté, son côté dépensière et j’ai jamais assez dans ma tirelire, sa curiosité presque maladive et sa ténacité. Tracey est plus dure à cerner. Au début, je la trouvais un peu bizarre. Trop différente selon les situations dans ce qu’elle racontait. Et après, elle est plus « colère », c'est-à-dire qu’elle dit plus sa façon de penser et qu’on vous qu’il y a de la rage en elle. Elle est dure. Je ne l’aime pas comme Mandy. Mais si je ne la trouve pas « sympa », elle est quand même attirante et même un peu attachante (à ne pas lui dire, elle va être en colère sinon) malgré le fait qu’elle fasse tout pour être antipathique des fois. Bizarre non ? Enfin, c’est dure à expliquer. Surtout sans que vous sachiez ce qu’est la « révélation ».

    La fin reste ouverte et laisse imaginer beaucoup de chose, mais surtout le pire. Encore plus quand vous le lisez pour la deuxième fois. Certains détails, qui vous ont échappés la première fois, se retiennent, et la fin donne presque envie de pleurer.

     

    Extrait : (choix : un morceau qui montre un peu Mandy)

    Je vais plutôt de raconter ce quoi me vient à l’esprit, par exemple… euh…

    1.     La dernière fois que j’ai pleuré, c’était devant un vieux film qui s’appelle Qu’elle était verte ma vallée, en noir et blanc, à deux heures et demis du matin lundi dernier sur Chanel 7. J’étais à ramasser à la petite cuillère.

    2.     En ce moment j’ai 78,31 $ à la banque, 12,60 $ sur moi, ma sœur me doit 5 $ et une copine de classe, Rebecca Slater, m’en doit 6. Total : presque 102 $.

    3.     J’adorerais avoir un tatouage, à un endroit où personne ne le verrait, et qui représenterait un crapaud parce qu’ils sont trop mignons, mais je n’ai pas le cran de le faire.

    4.     J’ai un chien, du moins il y a un chien qui vit avec nous. Je ne crois pas qu’on puisse posséder un animal. Il n’a pas de nom, ce qui rend tout le monde dingue. Pas que je sois contre les noms, même si je n’aime pas beaucoup ça. C’est plutôt que je n’arrive pas à lui en trouver un. Donc tout le monde lui donne des noms différents, comme Tobby (ma sœur), Oignon (ma copine Cheryl), Mick (mon père) et Crétin (mon frère).

     

    On adore : le personnage de Mandy, la réalité de Tracey, les lettres, qui sont très réalistes.

    On regrette : que Mandy en dise moins sur elle et sa vie après la révélation. C’est normal, mais Tracey pourrait insister plus.


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