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Big easy, de Ruta Sepetys
Big easy
Ruta Sepetys
Titre en VO : Out of the easy
Année de la première publication (en France) : 2013
Nombre de pages : 439
Editeur : Gallimard, collection scripto
Site de l’éditeur : http://www.gallimard.fr/
ISBN : 978-2-07-065441-3 (grand format)
Site de l’auteur : https://www.facebook.com/rutasepetys (sa page facebook, je n’aie pas trouvé de site à proprement parler)
Ma note : 9,5/10
Publique conseillé : Tout publique.
Quatrième de couverture :
Années 50 à la Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n'a pas tiré le gros lot. Fille d'une prostituée qui n'a rien d'une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette ville, surnommée The Big Easy et pourtant si peu easy, pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts.
Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l'argent facile. Mais Jo vaut beaucoup mieux que cela... et ceux qui l'aiment le savent bien...
Mon avis :
C’est presque un coup de cœur.
Je me souviendrai de Josie.
Son histoire n’est pas simple, elle est la fille d’une prostituée, elle a grandie dans une maison close. Sa mère finie par partir avec un criminel, sans faire cas de sa fille. Josie travaille à la librairie pour pouvoir vivre dans un appartement au dessus et elle fait le ménage à la maison close tous les matins. Mais elle veut partir, s’éloigner de ce monde où règne la misère et la dépravation. Elle rêve d’entrer à Smith, prestigieuse université de la côte Est. Plus facile à dire qu’à faire, il faut qu’elle soit admise, il faut qu’elle puisse y aller et il faut aussi qu’elle puisse payer. On assiste à ses difficultés pour sortir de ce lieu si peu easy.
Les personnages sont bien représentés, bien imaginés et on a plaisir à les découvrir.
Josie (alias Jo) est un personnage cultivé, elle aime lire, elle est intelligente, soigneuse, courageuse, et son amitié est précieuse et solide.
Patrick, qui travail avec elle à la librairie et est le fils du propriétaire, est un homme attentionné. Son père malade ne lui rend pas la vie facile.
Jesse est un gars du coin, sympa, peu bavard, près à aider, il est fan de mécanique et retape une voiture.
Cokie, un conducteur de taxi, est très affectueux pour Josie, il l’aime comme si elle était sa fille. Il a une façon de parler bien à lui, et il est très généreux.
Willie est la « madam » (mot sorti du livre), c’est-à-dire la tenancière de la maison close. Elle parait dure, mais elle est gentille quand elle veut. Elle évite juste de le montrer. Elle a un sacré caractère. Elle apprécie beaucoup Josie. Une femme intelligente, avec des yeux et des oreilles partout.
Les filles de la maison, Dora, Evangeline et Sweety, on toute un caractère bien défini.
Sadie, la cuisinière muette, a un cœur en or.
Ce livre est vraiment très bon.
On se croirait bien au cœur de la Nouvelle-Orléans. Il mélange différents sujets, la difficulté de la vie là-bas, la difficulté pour s’en sortir, la mafia, la prostitution, et y ajoute une enquête et une petite histoire d’amour. L’histoire est complexe et vraiment bien développée. Le style est fluide, on ne voit pas passer les pages.
Et puis, détail pratique, on a un lexique à la fin, avec le vocabulaire spécifique à cette ville dans les années 50. C’est assez utile.
Ce n’est que le deuxième roman de cette auteur, mais je pense qu’elle est à suivre, je retiens bien ce nom ; Ruta Sepetys.
En bref, je ne peux que le conseiller.
Extrait : (choix : Quand je dis que Willie peu être dure…)
« — Jesse est un ami, Willie, répondis-je, rien de plus. Il ne parle que voitures et course de moto sur cendrée.
— Ah, oui, c’est vrai, et toi, tu es en passe de devenir une Rockefeller. J’oubliais !
— Ce n’est pas du tout ce que j’ai voulu dire.
— Eh bien, ne te fais pas de souci ! Il y a des tas de filles charmantes qui seront ravies de ramasser tes minables boy-friends de rechange. Bon sang, tu n’as pas remarqué que les femmes de la haute restent bouche bée devant lui comme s’il était le sexe incarné ! Jesse est un brave gosse, même s’il n’a pas assez de prétentions intellectuelles pour toi !
Willie avait une manière bien à elle de me faire rougir de honte sans même s’en donner la peine. »
On adore : L’histoire, les personnages, le style, l’univers,… Tout, en fait.
On regrette : Rien.
Tags : bien, josie, easy, fille, maison, big easy, ruta sepetys, nouvelle orléans, jo, jeunesse
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