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Bernard Baret répond à mes questions
PODCAST : https://youtu.be/qV4JHIAkrWE
Bernard Baret est un auteur auto-édité chez Librinova qui a écrit le roman "Les Caïmans". Merci à lui d'avoir répondu à mes questions !
1. D’où vous vient l’envie d’écrire ? Comment avez-vous commencé ?
Il ne s’agit pas d’une envie, mais d’un besoin. Je crois que toute activité de création artistique agit comme une drogue dans la mesure où s’y livrer permet de « planer », de s’abstraire de soi-même, mais sans conséquence pour la santé. Et… Je suis accro à l’écriture !
J’ai écrit mon premier roman à 14 ans (j’en ai 69). C’était, en une quinzaine de feuillets, un pur plagiat de l’île Mystérieuse, mais je n’avais aucun doute, je devais écrire. Déjà, j’étais surtout un lecteur boulimique et je le suis toujours.
2. Comment construisez-vous vos personnages ?
Mes personnages sont plus structurants que mes récits qui viennent les mettre en scène. Mais ces acteurs sont eux-mêmes au service d’un thème sous-jacent qui constitue le point de départ du projet. Leurs histoires personnelles et leurs personnalités doivent donc être raccord avec le thème choisi. Ensuite, de façon très classique, je regarde mes personnages évoluer, au cours du récit, selon leurs cohérences psychologiques propres, ils m’échappent comme tout enfant prend son indépendance vis-à-vis de ses parents.
Ces personnages ne sont évidemment pas créés à proprement parler, c’est-à-dire ex nihilo, ce sont des assemblages d’individus que j’ai pu rencontrer. Mais j’évite délibérément de décrire un personnage réel surtout l’un d’entre eux, moi : autobiographie proscrite !
3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Mes obsessions. Par exemple, concernant les Caïmans, j’ai voulu illustrer un thème qui me tient à cœur depuis longtemps, ces décennies que j’ai vécu au sein de grandes entreprises : l’intelligence ne confère pas l’infaillibilité et, au contraire, elle peut conduire à de graves dysfonctionnements si elle n’est pas orientée par des objectifs moralement valides.
4. Votre moment préféré pour écrire ?
La nuit. Il faut dire que le jour, j’exerce une activité professionnelle et que, depuis toujours, je n’ai besoin que de trois heures de sommeil par nuit. Heureusement, car, outre que j’utilise ma vie nocturne pour écrire, elle me permet également de lire au moins, selon leurs tailles, un à deux romans ou autres ouvrages par mois.
5. Quelles relations entretenez-vous avec vos personnages ?
Je l’ai écrit plus haut : je ne suis que leur géniteur et, ensuite, je les regarde réagir. Parfois même, ils m’étonnent.
Et, comme tous les géniteurs, je ne peux m’empêcher de les aimer, même les moins aimables. Cela dit, je ne prétends nullement être un saint, mais, plus généralement, c’est un peu également ma réaction vis-à-vis des individus réels que je croise : j’aimerais tuer certains d’entre eux mais dès que je prends un peu de recul, je vois en eux des êtres fragiles confrontés à leurs fins dernières, d’autant plus dangereux qu’ils sont terrorisés et, au bout… Je ne les tue pas !
6. Avez-vous déjà écrit un livre avec un autre auteur ? Aimerions-vous essayer ?
Non, mais pourquoi pas ? J’ai failli jadis me lancer avec un ami historien, mais ce n’était pas pour écrire un roman.
7. Avez-vous des projets d’écriture en ce moment ?
Comme toujours, j’ai un récit en cours, une cinquantaine de feuillets à date… Vraiment rien à voir avec les Caïmans.
8. Quel est votre endroit préféré pour écrire ?
Mon bureau, celui de mon domicile. Les raisons en sont matériellement objectives : il est petit, il est tapissé de livres sur plusieurs épaisseurs et, niché au dernier étage de ma grande maison, sa fenêtre ouvre sur le parc et, surtout, la Seine.
9. Quelles sont vos passions ?
Lire et écrire. Ecrire et lire. Plus précisément : la littérature, surtout anglo-saxonne, la philosophie et l’histoire. Bref, la vie.
10. Votre signe astrologique ?
Cancer, mais… Quel intérêt ?
11. Si vous étiez une capitale mondiale, quelle serait-elle ?
Paris, bien sûr ! Mais, en deuxième rang, New-York, même si ce n’est pas une capitale au sens administratif.
12. Votre plat préféré ?
Je ne sais pas. Tous, dès lors qu’ils sont bien préparés. La cuisine peut être un art et, comme pour les autres, la musique, la peinture ou la littérature, ce que j’adore, c’est découvrir des œuvres qui sont donc nouvelles pour moi. Finalement, ma préférence : le dernier que j’ai aimé.
13. Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ?
Le pangolin. Non, je plaisante. Bien qu’aimant les animaux, je ne suis pas adepte de toute forme d’anthropomorphisme, ni dans un sens, assimiler Dieu à l’homme, ni dans l’autre, assimiler les animaux aux hommes.
14. Etes-vous plutôt plat salé ou sucré ?
Définitivement les deux !
15. Thé ou café ?
Le café, en grande quantité le matin et le thé, l’après-midi.
16. Que préférez-vous écrire ? Les personnages ? Les lieux ?
Je préfère décrire les personnages, de même que, lorsque je visite un pays, je suis plus intéressé par sa sociologie que par sa topologie.
Cela étant, comme les hommes sont non seulement incarnés dans le temps, mais aussi dans l’espace, il est absolument nécessaire de les décrire dans leur environnement.
Et puis, il y a des lieux magiques comme le Louvre et les quelques phrases de Chateaubriand sur Notre-Dame dans les Mémoires sont de celles qui me font le plus enrager de na pas posséder son talent.
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Tags : personnage, j’ai, ecrire, vis, ecrit, bernard baret, interview, auteur
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