• Jérôme Coll répond à mes questions

     

    PODCAST :  https://youtu.be/raYKIBTlMYo

     

    Jérôme Coll est un auteur auto-édité qui a publié son roman "D'un Sud à l'autre" chez Librinova. Merci à lui d'avoir répondu à mes questions !

    1. D’où vous vient l’envie d’écrire ? Comment avez-vous commencé ?

    Je pense que quand on aime lire, on a envie d’écrire, au départ comme les auteurs qu’on découvre, puis comme soi-même. J’ai commencé à écrire des « petites choses » quand j’étais ado et étudiant, puis des choses plus « sérieuses » dans le cadre universitaire. Un jour j’ai décidé de tremper ma plume dans une encre plus littéraire et c’est devenu mon premier roman ; un retour aux sources en quelque sorte.

     

    2. Comment construisez-vous vos personnages ?

    Ils tirent leur substance de personnes rencontrées au cours de ma vie, de mes expériences sur le terrain, africain en l’occurrence. Mon travail d’ethnologue m’a amené à pratiquer ce qu’on appelle une observation participante, une immersion dans la vie quotidienne des gens, il m’a suffi de restituer leur humanité. De personnes ils sont devenus personnages…

     

    3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

    La vie de tous les jours recèle souvent des situations romanesques pour peu qu’on l’observe avec une curiosité bienveillante. Concernant plus précisément « D’un Sud à l’autre », l’idée m’est venue suite à une conversation avec un cadre Malien lorsque j’étais coopérant là-bas à la fin des années 1990. Un soir, après un repas en tête-à-tête, il a souhaité me raconter une histoire, son histoire, très proche de celle de Tiéba, le héros du roman. Je lui ai demandé « Pourquoi vous n’en faites pas un livre ? », il a haussé les épaules… Cette histoire qui me trottait depuis longtemps dans la tête, j’ai fini par l’écrire moi-même en l’agrémentant de ma propre expérience et de mes connaissances sur le pays.

     

    4. Votre moment préféré pour écrire ?

    Je n’ai pas vraiment de moment préféré, ce peut être n’importe quand dans la journée. Certains auteurs disent écrire la nuit, pour ma part à ces heures-là je fais comme la plupart des gens, je dors.

     

    5. Quelles relations entretenez-vous avec vos personnages ?

    C’est une relation très intime car leur destin est entre mes mains, même si parfois je me demande si ce n’est pas le contraire… En tout cas on est très liés, d’autant que derrière mes personnages il y a souvent des personnes bien réelles avec lesquelles j’ai partagé des moments de vie, des amitiés. Dans le récit, j’essaie de me mettre à leur place, de les laisser se présenter eux-mêmes au lecteur, dans ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent. C’est pourquoi par exemple il y a très peu de dialogues, les personnages s’expriment au travers du narrateur, je ne suis finalement qu’un vecteur de leurs points de vue.

     

    6. Avez-vous déjà écrit un livre avec un autre auteur ? Aimeriez-vous essayer ?

    Écrire un livre à plusieurs ne doit pas être aisé, s’il s’agit d’un roman j’entends, mais pourquoi pas si c’est un essai… à essayer.

     

    7. Avez-vous des projets d’écriture en ce moment ?

    Des idées plus que des projets. En dehors de l’écriture, je travaille par ailleurs et il faut être sûr du temps et de l’énergie dont on peut disposer pour se lancer dans un véritable projet. Mais la plume recommence à me chatouiller sérieusement, j’ai déjà quelques notes sous la main.

     

    8. Quel est votre endroit préféré pour écrire ?

    Mon bureau, chez moi, je trouve que ça a un côté rassurant face aux doutes qu’on peut avoir devant la page blanche.

     

    9. Quelles sont vos passions ?

    Les deux grandes passions de ma vie sont mes filles de 12 et 7 ans. Pour le reste, les passions sont généralement assez exclusives, or beaucoup de choses m’intéressent, le monde est passionnant.

     

    10. Votre signe astrologique ?

    Sagittaire. Mi-homme mi-animal, ça me va…

     

    11. Si vous étiez une capitale mondiale, quelle serait-elle ?

    Une capitale proche de ma campagne catalane, je dirai Barcelone.

     

    12. Votre plat préféré ?

    Celui qu’on partage en famille ou entre amis, peu importe de quoi il est constitué, il aura toujours le goût du plaisir.

     

    13. Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ?

    En ce moment ce serait une libellule pour la symbolique qui lui est attachée. Autrement ce serait un oiseau, un loriot jaune ou une huppe fasciée peut-être…

     

    14. Etes-vous plutôt plat salé ou sucré ?

    Globalement je suis plutôt salé mais avec les années je deviens gourmand de sucré. Ce n’est pas très bon pour la ligne mais tellement pour le palais…

     

    15. Thé ou café ?

    Café mais j’aime aussi le thé selon les circonstances.

     

    16. Que préférez-vous écrire ? Les personnages ? Les lieux ?

    Les personnages, incontestablement. C’est certainement dû à ma formation, ou plutôt à ma déformation professionnelle… En tant qu’ethnologue et socio-anthropologue ce sont les gens et leurs récits qui forment le « matériau » principal à partir duquel on travaille. Les lieux dans lesquels évoluent mes personnages sont tous d’une certaine manière façonnés par l’homme, par l’histoire des hommes. Comme Tiéba, j’aime poser ma main sur un vieux mur en pensant à celui qui a posé cette pierre à cet endroit précis. Et comme lui, je pense que le lieu n’est finalement pas si important, que le Nord ou le Sud ne sont que des notions, d’où le titre du livre, puisque la Terre est ronde et que si on va tout droit on arrive d’où on vient…

     

    Jérôme Coll a, par une note explicative voulu donner quelques clés de compréhension sur son roman. La voici :

    « D’un Sud à l’autre » aurait pu s’appeler « La logique des choses », « La Terre est ronde » ou « Le chemin de Tiéba »… Tiéba appréhende la vie avec ce que son grand-père appelle « la logique des choses », les choses en effet sont ce qu’elles sont et il ne faut pas les forcer, comme il ne faut pas forcer son destin. D’un autre côté, son père lui a enseigné que la Terre était ronde et qu’en allant tout droit on revenait là d’où on venait. C’est comme cela que Tiéba a tracé son chemin…

    Au final, Tiéba marche droit, va toujours de l’avant, sans calcul ni préjugés, avec une bienveillance naturelle. Il chemine dans la vie avec des valeurs humaines simples, en restant honnête et cohérent avec lui-même et avec les autres. Il parvient ce faisant à concilier les « cercles » que lui décrivait le griot Dogon Antèmèlou et les cycles de la vie avec la linéarité du temps et de son destin. Il finit également par accomplir ses vœux, ses projets sans les avoir planifiés, naturellement : il avait confié à Jean-Pierre son souhait d’avoir deux épouses, cinq enfants, une maison, une auto, d’aider sa famille et son village et de visiter la France. Au final, il aura réussi à faire tout cela (en comptant bien sûr le « mariage blanc » avec Houleye et l’adoption de ses deux enfants).

    Le lieu où l’on va, celui d’où l’on vient, le pays duquel on est originaire, n’ont finalement pas d’importance, tout comme la couleur de la peau, la religion et les autres « cercles » d’identité dans lesquels on se trouve enfermé volontairement ou non… Ce qui importe c’est ce que l’on fait, comment on le fait, dans l’humilité, la bienveillance et le respect de ce qui nous entoure. Cela conduit toujours à parvenir à réaliser de belles choses pour soi et les autres tout en restant soi-même.

    Tiéba vit dans ce qu’on appelle un « pays du Sud », le Mali, et au sein de celui-ci il est originaire de la région du Sud, cette région natale qu’il adore tant et où il souhaite terminer sa vie. Il est donc au Sud du Sud… Malgré quelques réticences au départ, il est amené à travailler dans la région Nord du pays, dans le Nord du Sud donc, là où son destin et celui des trois sœurs va se nouer. Quant à Jean-Pierre, son ami, il habite dans le Sud de la France, un pays du Nord, dans un village proche de la Méditerranée où Tiéba ira lui rendre visite après être passé par Paris, accomplissant ainsi le dernier de ses vœux. Durant ce séjour, il prendra réellement conscience des différences culturelles et matérielles entre les deux pays, tout comme de la relativité des différentes visions du monde et de l’existence.

    La fin du livre exprime à la fois cette relativité des lieux, des géographies, des gens, des cultures et l’idée qu’en allant tout droit on finit par faire le tour de sa vie comme on ferait celui de la Terre. Le temps et l’espace finissent par se rencontrer… Le dernier chapitre « Là-haut dans le Sud » renvoie en miroir au premier chapitre.

    « Là-bas dans le Nord » : le bas, le haut, le Sud, le Nord s’entremêlent. Comme la vie accomplie de Tiéba, le livre lui-même est « bouclé » et revient en quelque sorte là d’où il était parti. Le dernier paragraphe renvoie au premier : dans le camping, Tiéba observe sous la pluie les « silhouettes obscures et le contour des tentes » des touristes venus « en exode » du Nord de la France pour trouver le soleil du Sud, tout comme vingt-cinq ans plus tôt il observait sous la pluie dans le camp les « silhouettes obscures et le contour des tentes » des réfugiés fuyant la sécheresse du Nord de la zone sahélienne.

    Articles précédents :

    - #PLIB2020 : Le gagnant est...

    - Une nouvelle organisation

    - Les Aveuglées, de Vanessa Lagarde dans catégorie "policier/thriller"


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  • Eloise Casbert répond à mes questions

     

    PODCAST : https://youtu.be/ooMQUT0k_IY

     

    Eloise Casbert est une autrice de romance qui a écrit le tome 1 de la saga "Liberta" aux éditions So romance. Merci à elle d'avoir répondu à mes questions !

    1. D’où vous vient l’envie d’écrire ? Comment avez-vous commencé ?

    J’aime me raconter des histoires. Depuis l’adolescence j’écris des nouvelles plus ou moins basées sur ma vie. Il y a quatre ans environ j’ai eu envie d’écrire une histoire à cheval sur deux époques. Et petit à petit la nouvelle s’est avérée plus longue que prévue et est devenue un roman.

     

    2. Comment construisez-vous vos personnages ?

    En fait je pars d’un sujet que j’ai envie de mieux connaître et je bâtis une histoire autour. Ainsi la fabrication de tomettes m’intriguait et la confection des anches me fascinait. J’ai donc mêlé ces deux productions varoises dans « La perle corse ».

     

    3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

    Mon terroir, le Var, ses lieux naturels, ses métiers. Mais aussi quelques sujets spécifiques dont vous entendrez parler plus tard j’espère.

     

    4. Votre moment préféré pour écrire ?

    Je travaille à temps plein aussi n’ai-je pas de créneau dédié à l’écriture. Je vole à mon emploi du temps des moments calmes comme le matin quand la maison dort, le midi quand les collègues sont à la cantine, …

     

    5. Quelles relations entretenez-vous avec vos personnages ?

    J’y suis très attachée. Il est difficile de les quitter. D’autant qu’ils évoluent dans les lieux où je vis. Je ne peux pas passer devant l’Opéra ou traverser la place Puget sans penser à Lisandra.

     

    6. Avez-vous déjà écrit un livre avec un autre auteur ? Aimeriez-vous essayer ?

    Non, et pour le moment ça ne m’attire pas. Même si je suis en train de finaliser le premier album d’une série pour enfants dont j’ai écrit le texte et qu’un jeune dessinateur illustre. Mais c’est une collaboration différente.

     

    7. Avez-vous des projets d’écriture en ce moment ?

    Je mets la dernière couche de vernis au troisième tome de la saga Libertà. Je suis en train de rassembler la documentation sur les sujets abordés dans une prochaine série dont la trame du premier tome est presque prête.

     

    8. Quel est votre endroit préféré pour écrire ?

    Je suis capable d’écrire n’importe où pourvu que je puisse m’isoler mentalement. La perle corse et le deuxième tome, le réseau Drake, ont été écrits à la maison, dans le train, dans l’avion, sur le voilier d’un ami, en camping au bout du monde, …

     

    9. Quelles sont vos passions ?

    Vu ma réponse précédente, vous avez deviné que les voyages sont dans le groupe de tête. Mais aussi la nature et la lecture. Alors si je peux faire une randonnée dans un lieu inconnu dans la nature et y faire une pause avec un bon livre, c’est le nirvana !

     

    10. Votre signe astrologique ?

    Balance.

     

    11. Si vous étiez une capitale mondiale, quelle serait-elle ?

    Je ne suis pas fan des grandes villes aussi même si Rome et Paris sont inépuisables en matière de découvertes culturelles, Reykjavik est un endroit où il fait bon vivre. Elle a une dimension et une chaleur humaines qui me correspondent mieux.

     

    12. Votre plat préféré ?

    Là je redeviens méditerranéenne, j’adore la salade de poulpe et les pâtes au pesto.

     

    13. Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ?

    Les félins, comme beaucoup, me fascinent. Mais parmi les nombreuses espèces de cette famille je choisirai la panthère noire. Parce qu’elle a une robe magnifique, qu’elle vit souvent dans les arbres.

     

    14. Etes-vous plutôt plat salé ou sucré ?

    Salé, quand j’ai un petit creux, c’est plutôt saucisson ou tomate cerise que bonbons.

     

    15. Thé ou café ?

    Thé vanille le matin, expresso italien le midi.

     

    16. Que préférez-vous écrire ? Les personnages ? Les lieux ?

    Les deux me plaisent. Je suis plus à l’aise avec les lieux. Mais je prends de plus en plus de plaisir à parler des personnes.

     

    Articles précédents :

    - Touche pas à mon cœur !, d'Oriane

    - #PLIIB2021 : Prêts pour un second round ?

    - Leslie Tanguy répond à mes questions dans catégorie "nouveautés"


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  • Leslie Tanguy répond à mes questions

     

    PODCAST : https://youtu.be/dcWwpQ38FQM

     

    Leslie Tanguy est une autrice de fantasy qui a écrit le tome 1 de la saga "Kalis Rastell" aux éditions Sudarènes. Merci à elle d'avoir répondu à mes questions !

    1. D’où vous vient l’envie d’écrire ? Comment avez-vous commencé ?

    Comme beaucoup, je crois, c’est le goût pour les histoires qui a d’abord éveillé mon imagination. Puis j’ai commencé à inventer des petits contes, pour moi, pour ma famille et mes amis. Ce n’est que bien, bien plus tard que Kalis est née sous ma plume. 

     

    2. Comment construisez-vous vos personnages ?

    Je m’inspire beaucoup de la personnalité des gens que je rencontre. Un personnage peut naître à partir d’un trait de caractère, mais aussi d’un tableau, ou même d’une musique. J’esquisse d’abord cette silhouette encore vague puis j’imagine quel physique pourrait coller à leur personnalité, ou au contraire détonner. Enfin je leur crée un passé et des aspirations. Quand ils commencent à m’échapper à vivre leur propre vie, je me dis qu’ils sont complets.

     

    3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

    Elles sont nombreuses. En premier lieu : le Cycle arthurien, et la mythologie celtique. Et puis la période médiévale bien évidemment.

     

    4. Votre moment préféré pour écrire ?

    Sans hésitation : le matin. Comme mon héroïne, je suis un petit animal diurne. J’ai besoin du jour pour avoir l’esprit au clair.

     

    5. Quelles relations entretenez-vous avec vos personnages ?

    J’éprouve une tendresse pour chacun d’entre eux, même si certains agissent délibérément mal. J’essaye toujours de creuser suffisamment en eux pour que l’on puisse dire : « ah, je comprends comment il en est arrivé là. » J’aime évidemment mon trio de tête. Mais un personnage auquel je suis particulièrement attaché c’est Sadorn, le trouvère, pour sa sensibilité et son empathie.

     

    6. Avez-vous déjà écrit un livre avec un autre auteur ? Aimerions-vous essayer ?

    Je n’ai jamais tenté l’expérience mais je ne suis pas certaine de pouvoir maîtriser un pareil exercice.

     

    7. Avez-vous des projets d’écriture en ce moment ?

    Oui bien sûr. Mon tome 2 devrait arriver dans très peu de temps ! Ouvrez l’œil et rendez-vous sur le site des éditions Sudarènes !

     

    8. Quel est votre endroit préféré pour écrire ?

    La grande table de la salle à manger, avec une grande tasse de thé.

     

    9. Quelles sont vos passions ?

    Écrire, évidemment. Mais aussi la littérature plus globalement. Le Moyen âge, le monde celtique, la cuisine (je m’y attelle de plus en plus) et même si je ne suis spécialiste dans aucun domaine particulier : je suis très sensible à ce qui touche à l’artisanat, au travail manuel.

     

    10. Votre signe astrologique ?

    Sagittaire : les pieds sur terre et la tête dans les étoiles !

     

    11. Si vous étiez une capitale mondiale, quelle serait-elle ?

    Je ne sais pas si une capitale me correspondrait bien. Plutôt une petite ville de province comme Paimpont, en Bretagne, au cœur de la forêt de Brocéliande.

     

    12. Votre plat préféré ?

    Les crêpes certainement. #BZH

     

    13. Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ?

    Une loutre. Pour qui, pourquoi…

     

    14. Etes-vous plutôt plat salé ou sucré ?

    Salé !

     

    15. Thé ou café ?

    Thé, of course ! Noir, vert, floral, matcha, lapsang… Je les aime presque tous.

     

    16. Que préférez-vous écrire ? Les personnages ? Les lieux ?

    Plus qu’un lieu, j’aime créer une ambiance, une atmosphère particulière : onirique, mystérieuse ou alors carrément gouailleuse et canaille !

     

    Articles précédents :

    - Parce que c'est toi, d'Emilie De Mot

    - Christopher Evrard répond à mes questions

    - Sorties littéraires - Octobre 2020 dans catégorie "nouveautés"


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  • Christopher Evrard répond à mes questions

     

    PODCAST :  https://youtu.be/BQZz3oUqie8

     

    Christopher Evrard est un auteur auto-édité qui a écrit le tome 1 de la saga fantasy "Les Royaumes Démoniaques". Merci à lui d'avoir répondu à mes questions !

    1. D’où vous vient l’envie d’écrire ? Comment avez-vous commencé ?

    Tout simplement car j'en avais envie. La première histoire que j'ai écrite, je devais avoir entre 9 et 10 ans, c'était un mélange entre Indiana Jones et quelque chose comme le club des 5. Des jeunes aventuriers qui allaient dans un temple inca ou maya, avec des pièges à serpent et des dalles de pressions, tu vois le genre !

    Ensuite, je me suis mis à écrire sur des univers que j'aimais bien, notamment Warhammer, des histoires d'armées et autres, mais aussi de la poésie. J'ai eu ma période gothique j'avoue ! - rires -

    Puis, petit à petit, j'ai eu envie de publier quelque chose, d'écrire « professionnellement », et me voici, des années plus tard !

     

    2. Comment l’idée de votre roman « Les Royaumes démoniaques » est-elle apparue ?

    C'était aux alentours de 2011, j'ai commencé à penser à écrire un truc, puis le publier. C'était les premiers pas de ce qui sera plus tard « les royaumes démoniaques ». Un univers de dark fantasy, un peu de SF, du gore, de la violence, de la philosophie... tout ce que j'aimais dans les univers imaginaires !

    Ma vie a été un peu compliqué quelques temps après, je n'ai pu réellement bosser sérieusement dessus qu'à partir de fin 2015. J'ai été sans logement, j'ai eu des soucis avec mon ex de l'époque, et j'étais en train de me faire diagnostiquer autiste asperger. Lorsque j'ai eu mon logement en septembre 2015, puis quelques temps après, ma pension, ça a été beaucoup mieux et j'ai pu me mettre sur mon projet littéraire à temps plein !

     

    3. Vous lancez un projet Ulule, pouvez-vous nous en dire plus ? Comment cette idée est-elle venue ? Quand débutera le projet et se terminera-il ?

    Bah c'est comme tout projet de financement participatif, il s'agit de faire naître un projet ensemble. L'idée m'est venue par la simple force des choses... la vie est compliquée pour les artistes et autres artisans en 2020 avec le covid ! Déjà que de base c'est pas rose, alors là c'était un peu la guillotine. Les salons s'annulent à la chaîne, et les autos-édités et autres indépendants ont grand besoins des salons et autres conventions pour faire leur chiffre.

    Le financement durera 45 jours et s'arrêtera fin octobre (le 28 pour être exact).

    Le but est de permettre de payer tous les gens qui bossent sur le tome 3 (dessinateur, correcteur, etc) et offrir des goodies sympas en même temps. Comme ça tout le monde y gagne.

     

    4. Comment construisez-vous vos personnages ?

    Ils viennent tout seul en fait. C'est con à dire, mais ils s'imposent à moi. C'est comme s'ils venaient toquer à la porte de mon cerveau en mode « yo, j'suis là, c'est mon tour, t'as besoin de moi gamin ». Je réfléchis quand même à voir si c'est utile, valide, nécessaire, si cela a du sens, mais honnêtement oui c'est ça le concept.

    Après, je peux farfouiller, développer, changer quelques petits traits etc, mais ils me viennent tout seul. Si le personnage reste dans ma tête longtemps, et s'impose à moi, c'est bon, j'ai qu'à le peaufiner un petit peu, adapter quelques petits détails comme ses relations, traits de caractères, ou ses pouvoirs ou que sais-je, et voilà. C'est comme ça qu'un perso du tome 3 m'est apparu, il s'appelle « Le Délaissé » et on le voit beaucoup dans le 3e volet. Je vous laisse le plaisir de le découvrir, je n'en dis pas plus !

     

    5. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

    C'est énormément ma vie, et mes idées personnelles qui ne font de sens qu'à moi. Je m'inspire pas mal du manga « Berserk » pour l'ambiance et l'atmosphère, ainsi que l'univers de « Warhammer » pour la richesse et la diversité de l'univers (ainsi que son côté ultra militaire), mais cela reste principalement ma vie et mes petites idées farfelues. C'est du 100% fait maison.

     

    6. Votre moment préféré pour écrire ?

    La nuit ! Même si je ne le fais plus aujourd'hui car je ne peux plus me permettre de vivre en décalé comme avant. Le soir, l'obscurité, la lumière de la lune, la fraîcheur et le calme de la nuit... j'aime trop !

    Aujourd'hui malheureusement je dois suivre un horaire, donc en général c'est le matin et l'après-midi, et j’enchaîne comme ça tous les jours jusqu'à ce que j'ai fini mon travail (donc le livre en entier en général).

     

    7. Quelles relations entretenez-vous avec vos personnages ?

    J'en sais trop rien, je suis pas sûr de comprendre la question. Je dirais qu'ils m'habitent tous, car ils sont tous, de près ou de loin, des facettes de moi. Je les aimes tous (même les grands méchants). Ça m'est déjà arrivé de pleurer en écrivant, ou en repensant à ce que j'ai écris. Mon univers, ma saga, c'est mon bébé, c'est un gros morceau de moi, comme un avatar, donc j'y suis très attaché. Je compte écrire toute ma vie sur cet univers, ce serait bien que j'y prenne du plaisir ! - rires -

     

    8. Avez-vous déjà écrit un livre avec un autre auteur ? Aimerions-vous essayer ?

    Je n'ai pas essayer, mais ça ne me dit absolument rien. J'aimerais éviter. Je préfère bosser dans mon coin à mon rythme comme je veux, quand je veux, sans devoir dépendre d'autrui. Je pense que si je devais faire ça, ce serait une catastrophe et une expérience très déplaisante. Je préfère travailler en solitaire.

     

    9. Avez-vous des projets d’écriture en ce moment ?

    Le tome 4 me démange, je pense que je vais bientôt m'y mettre !

     

    10. Quel est votre endroit préféré pour écrire ?

    Devant mon pc, comme toujours. Si possible quand il ne fait pas trop chaud, et avec de quoi fumer.

     

    11. Quelles sont vos passions ?

    La musique, principalement le metal extrême mais j'aime la musique en général, peu importe le style. C'est juste que le metal extrême est quelque chose qui résonne plus que tout en moi.

    Sinon la philosophie, la psychologie, la sociologie, la politique, et les univers imaginaires (aussi connus sous le nom de « trucs geeks » ). Livres, séries, films, comics, jeux en tous genre.

     

    12. Votre signe astrologique ?

    Taureau pour l'européen, dragon pour le chinois.

     

    13. Si vous étiez une capitale mondiale, quelle serait-elle ?

    Moscou, ou alors Oslo. J'aime pas mal la Russie et la Norvège, que ce soit en terme de météo, ou en termes de culture.

     

    14. Votre plat préféré ?

    Argh, j'aime trop la bouffe. En tant que belge je suis obligé de dire les frites. Mais j'avoue que la pizza et le couscous ça me plaît beaucoup.

     

    15. Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ?

    Un stégosaure. Parce que les dinnos c'est trop bien !

     

    16. Etes-vous plutôt plat salé ou sucré ?

    Je dirais Joker, car si je peux choisir, je dirais sucré salé. J'aime beaucoup ce mélange de saveur.

     

    17. Thé ou café ?

    Thé.

     

    18. Que préférez-vous écrire ? Les personnages ? Les lieux ?

    Les ambiances, ou les scènes d'une grande intensité. Le but de l'art c'est de faire ressentir des choses, et y a pas mal d’œuvres artistiques ou franchement, bah moi je ressens que dalle... j'aime faire frémir, faire se hérisser les poils, ou créer une atmosphère où on sent la tension. C'est ce que je préfère. Pour ça il faut des persos et des lieux, mais en général aussi, un enjeu.

     

    J'espère que mes réponses vous plairont et vous auront appris un peu plus sur moi et mon œuvre !

     

    Articles précédents :

    - Sorties littéraires - Octobre 2020

    - Bilan lectures - Septembre 2020

    - Claire Quilien répond à mes questions dans catégorie "nouveautés"


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  • Claire Quilien répond à mes questions

     

    PODCAST : https://youtu.be/AhBNlTCDQRg

     

    Claire Quilien est une autrice de romance historique. Elle a notamment écrit le roman "Comme meurt une danse"

    1. D’où vous vient l’envie d’écrire ? Comment avez-vous commencé ?

    Sans doute de mes parents, très grands lecteurs tous les deux, qui m’ont transmis l’amour des mots et des histoires… Il ne m’a pas fallu longtemps pour avoir envie de raconter des histoires, moi aussi. Je me rappelle qu’étant enfant, j’avais de nombreux carnets plus ou moins soignés, où traînaient des bouts d’histoires, des incipit, des dialogues… Je ris beaucoup en les retrouvant aujourd’hui. Finalement, j’ai sans doute toujours eu cette passion en moi 

     

    2. Comment construisez-vous vos personnages ?

    La plupart du temps, en observant mes proches, ou en m’inspirant de personnages de fiction dans d’autres romans ou des films. J’ai beaucoup de mal à tirer des personnages de nulle part, il y a toujours une part d’inspiration, qu’elle soit réelle ou fictive.

    Ensuite, je commence par leur donner un nom, des caractéristiques physiques, un passé et un caractère. Avant de me lancer dans l’écriture, il faut que je passe un peu de temps en leur compagnie pour me familiariser avec eux. C’est beaucoup plus facile de leur faire faire des actions cohérentes ensuite.

     

    3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

    Tout ! Comme je suis une passionnée de romans historiques, j’utilise beaucoup mes cours (j’ai une licence d’histoire), mais n’importe quoi peut se transformer en une idée de roman : un événement, un livre, un film, une rencontre, un passant croisé au hasard dans la rue… Mon cerveau se sert de tout.

    Le seul endroit où je ne puise jamais mon inspiration, contrairement à de nombreux écrivains, c’est mes rêves, pour la simple et bonne raison que je suis incapable de m’en rappeler au-delà de quelques minutes. Mais je suis certaine qu’un jour j’y arriverai !

     

    4. Votre moment préféré pour écrire ?

    Aucun en particulier, mais du fait de mon emploi du temps, c’est souvent le soir… Autrement, avec le confinement et les vacances, je passai mes journées à écrire sans problème. Il me fallait juste quelques pauses pour piquer une tête dans la mer ou une piscine, et c’est reparti.

    Mais je n’écris jamais la nuit, j’ai trop besoin de dormir pour passer du temps à m’abîmer les yeux sur un écran d’ordinateur haha !

     

    5. Quelles relations entretenez-vous avec vos personnages ?

    Des relations plutôt prosaïques… Ce sont mes personnages, je suis l’auteur, ils font ce que je leur dis ! La plupart du temps en tout cas. Même si j’ai parfois l’impression qu’ils viennent me souffler quelques idées à l’oreille. En tout cas cela m’arrive souvent de changer la trame de mes romans en cours de route, peut-être à cause de ces murmures de mes personnages…

     

    6. Avez-vous déjà écrit un livre avec un autre auteur ? Aimerions-vous essayer ?

    Jamais, je suis d’un tempérament assez solitaire et je peux avoir parfois beaucoup de mal à exprimer mes idées concernant un roman. Ce doit être une expérience passionnante, mais je pense avoir d’abord besoin de mûrir et d’assurer mon propre style avant de me lancer dans l’aventure.

     

    7. Avez-vous des projets d’écriture en ce moment ?

    Oh que oui, et même un peu trop… Une trilogie de fantasy sur la mythologie bretonne, une saga d’uchronie qui comportera je ne sais combien de tomes, un roman historique sur la révolution de 1830 à corriger, un autre à écrire sur Diane de Poitiers, un sur la Cour des Miracles sous Louis XIII, un roman contemporain sur les apparitions mariales en France, un gros projet de fantasy… J’ai sans doute de quoi m’occuper pour les dix prochaines années !

     

    8. Quel est votre endroit préféré pour écrire ?

    Face à un jardin, et au calme. C’est le plus apaisant, je trouve, et c’est ce qui m’aide à me concentrer. Mais faute de jardin dans ma petite chambre d’étudiante, je me met sur mon bureau.

     

    9. Quelles sont vos passions ?

    L’Histoire, qui se lit dans un certain nombre de mes romans, la lecture, et tout ce qui touche à la mer. Je suis bretonne d’origine, et j’ai passé toutes mes vacances à faire toutes les activités possibles et imaginables d’un littoral : pêche, nage, plongée, voile, kayak, navigation à moteur, planche à voile, surf… Mais j’ai par-dessus tout une passion pour le catamaran.

     

    10. Votre signe astrologique ?

    Balance.

     

    11. Si vous étiez une capitale mondiale, quelle serait-elle ?

    Sûrement Dublin, j’aime énormément l’Irlande et je rêve de m’y installer un jour… En plus, la ville est proche de l’un des sites naturels les plus beaux du monde : la Chaussée des Géants. Quelle inspiration pour un écrivain !

     

    12. Votre plat préféré ?

    La salade aubergines-feta, sans conteste !

     

    13. Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ?

    Un lézard, pour pouvoir passer mes journées entières à dorer au soleil…

     

    14. Etes-vous plutôt plat salé ou sucré ?

    De plus en plus salé… mais je ne refuserai jamais une bonne tarte au citron meringuée !

     

    15. Thé ou café ?

    Café, sans cela je ne viendrai pas à bout des montagnes de choses à faire que chaque jour me réserve.

     

    16. Que préférez-vous écrire ? Les personnages ? Les lieux ?

    Les personnages, et particulièrement leurs dialogues. C’est la meilleure manière de les rendre vivants, je trouve. Et j’aime beaucoup visualiser ces scènes dans ma tête, ça rend toutes mes histoires bien plus réelles.

     

    Articles précédents :

    - Sur la route du bonheur : les huit pilules magiques, de Silvia Stoyle

    - La Dernière Guerre, tome 1, de Tiphaine Levillain

    - Val Loglia répond à mes questions dans catégorie "nouveautés"


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